Deux nouvelles parutions dans la collection Iconotextes

En ce début d’année, deux nouveaux volumes paraissent en même temps dans la collection Iconotextes, dirigées aux PUFR par Cécile Boulaire et Laurent Gerbier.

La Bande dessinée et le temps, de Thierry Groensteen, prend la suite du Système de la Bande dessinée (PUF, 1999) et de Bande dessinée et narration (PUF, 2011) : dans ce troisième volet de son approche des enjeux sémiotiques et narratifs de la bande dessinée, Thierry Groensteen s’intéresse au traitement du temps, en croisant deux approches, celle de la forme même de la bande dessinée comme dispositif de mise en forme du temps, et celle du temps comme objet du récit. Il s’intéresse ainsi entre autres au traitement du temps dans la série ou dans le feuilleton, mais aussi au thème du voyage dans le temps dans les récits dessinés. L’étude mobilise de nombreux exemples, de Hergé à Robert Crumb en passant par Morris, Gotlib ou Crepax, et un chapitre entier est consacré à l’étude de la temporalité dans l’œuvre foisonnante de Chris Ware.

La Destruction des images en bande dessinée, volume dirigé par Henri Garric, prend la suite de L’Engendrement des images en bande dessinée, publié dans la même collection en 2014. Il s’agit cette fois pour les chercheurs et les chercheuses rassemblées dans ce volume de s’intéresser d’une part au thème de la destruction des images, que la bande dessinée se montre particulièrement propre à traiter de manière complexe, d’autre part au mécanisme de constante destruction et recréation des images qui gouverne la succession des cases et des planches de la bande dessinée, et enfin à la destruction, la transformation et la perte des images de bande dessinée du point de vue éditorial. Pour conclure ces trois parties de l’ouvrage, un reportage dessiné de six planches raconte le colloque dont sont tirés les articles de ce volume !