Exposition Hedera pas Wendy Sama – Commissariat Raphaële Bertho

Depuis 2019, la MC93 et le IN Seine-Saint-Denis, marque de territoire du département, organisent chaque année le concours photographique Territoire(s). Le principe : récompenser un acteur ou une actrice de la scène photographique émergente autour d’un travail mené sur le département de la Seine-Saint-Denis. Une façon de valoriser la création et les imaginaires en œuvre sur le territoire. 

Le projet est sélectionné par un jury de professionnel·le·s pouvant être composé d’un·e curateur·rice, d’une institution culturelle ou d’une galerie, d’une fondation en Seine-Saint-Denis, de la direction de la MC93, de l’équipe du In Seine-Saint-Denis et d’un·e représentant·e du Conseil départemental.

Les projets sont appréciés au regard de leur qualité, de leur pertinence artistique, de leur regard et attachement à la Seine-Saint-Denis. Les projets collectifs sont acceptés. Chaque lauréat du concours bénéficie d’un accompagnement et d’une exposition au sein de la MC93.

La direction artistique et le commissariat des expositions Territoire(s) sont assurés par Raphaële Bertho.

Cette année c’est Wendy Sama qui propose une série intitulée Hedera.

Hedera sonne comme une incantation, la source d’un envoûtement. C’est celui que produit cet arbuste qui s’agrippe et s’attache que croise Wendy Sama depuis toujours en traversant le parc du Croissant Vert. Comme pris dans une chute suspendue qui lui donne cet air si singulier, il incarne une résistance tranquille. Celle qui assimile les perturbations de son environnement pour mieux déployer sa singularité. Hedera. Wendy Sama se reconnaît dans cet arbre qui se redresse inlassablement, dans ces feuilles toujours verdoyantes quelque soit la saison. Hedera. L’artiste se met alors en quête d’autres êtres qui, comme elle, ont pris racines sur cette terre de Seine-Saint-Denis. A Lucas, Tobi, Mélanie et Nabahat elle demande : Hedera ? Pour chacun elle explore leur manière de devenir lierre, de s’implanter et de s’adapter. Ensemble ils entament une danse, un rituel auquel l’image photographique participe. Il s’agit de rendre visibles ces mouvements lents, ces fondements qui nous constituent, ces interactions qui nous modifient, nos élans. Notre Hedera.

Raphaële Bertho

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